Immersion

Immersion

d’après Anton
Tchekhov
mise en scène
Annabelle Zoubian
avec
Antoine Aubert
Amélie Bisson
Romane Bonnardin
Thomas Corcessin
Sydney Gybely
Léo Nivet
Lula Paris
Rudy Pimbonnet
Thomas Vincent

Platonov

TIRAILLÉ ENTRE DES IDÉAUX PASSÉS ET DES ESPOIRS PAS TOUT À FAIT ÉTEINTS, PLATONOV SERA CONFRONTÉ AU CHOIX DE DEMEURER CELUI QU’IL EST DEVENU OU DE TENDRE VERS CELUI QU’IL DÉSIRAIT ÊTRE. UN CHOIX QUI ENTRAINERA DES CONSÉQUENCES POUR LUI, SA FAMILLE ET SES AMIS. 

ADAPTATION DU TEXTE D’ANTON TCHEKHOV
TRADUCTION ANDRÉ MARKOWICZ ET FRANÇOISE MORVAN

ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE ANNABELLE ZOUBIAN

AVEC ROMANE BONNARDIN, AMÉLIE BISSON, THOMAS CORCESSIN, SYDNEY GYBELY, LÉO NIVET, LULA PARIS, RUDY PIMBONNET
MUSICIENS LIVE
ANTOINE AUBERT, THOMAS VINCENT
CRÉATION SONORE
ANTOINE AUBERT, THOMAS VINCENT
REGARD CHORÉGRAPHIQUE
ZÉLIE FALLET
COSTUMES
ANNABELLE ZOUBIAN, avec la participation de CAMILLE LAMBERT, GAÏA WARNANT et AMÉLIE BISSON
SCÉNOGRAPHIE ARIANE GERMAIN

Il s’est effacé d’une façon monstrueuse, il a disparu pour toujours, mon âge d’or ! Je l’ai perdu pour des bêtises, des saletés… J’ai tout enfoui dans la tombe, à part ce corps… Sans même parler de ce que j’ai pu faire pour les autres, qu’est-ce que j’ai fait pour moi, qu’est-ce que j’ai semé, qu’est-ce que j’ai fait pousser, qu’est-ce que j’ai fait croître en moi-même ?… Et maintenant ! Ah ! Monstruosité effroyable… C’est révoltant ! Le mal grouille autour de moi, il souille la terre, il engloutit mes frères en Christ et en patrie, et, moi, je reste là, les bras croisés, comme après un travail harassant ; je reste, je regarde, je me tais… J’ai vingt-sept ans, je serai pareil à trente – je ne prévois pas de changement ! On s’enfonce dans cette oisiveté graisseuse, cet abrutissement, cette indifférence à tout ce qui n’est pas la chair… et puis, on meurt !! La vie perdue ! Les cheveux se dressent sur ma tête quand je pense à cette mort !

Platonov, Acte 2.1, scène 18

Les mots de Platonov résonnent en moi depuis ma première rencontre avec Tchekhov à l’âge de vingt ans. J’en ai aujourd’hui vingt-sept et le mystère autour de cet homme, de ces œuvres reste immense.

Il y a quelque chose qui m’appelle, quelque chose à comprendre. Mais quoi ? Le mystère de la vie ? Expliquer le temps qui passe ? La mort ? Trouver un sens aux vies des un.e.s et des autres, un sens à cette vie terrestre ? Et puis j’ai réalisé qu’il n’y avait rien à résoudre mais tout à explorer. Alors j’ai décidé de me lancer dans l’aventure de Tchekhov.

Car, oui, c’est une aventure, artistique bien sûr, mais avant tout humaine. Tchekhov nous met face à la réalité de l’Homme, sa réalité terrestre et quand on se lance dans l’exploration de ses œuvres il nous oblige à aller regarder dans notre cœur la moindre parcelle de mensonges, de peurs, de rêves enfouis ou éteints. Puis il nous dit : il est encore temps. Ou si finalement il est trop tard,

« Dans deux cents, trois cents ans, la vie sur terre sera d’une beauté indescriptible. Cette vie est nécessaire à l’homme, et si elle n’est pas jusqu’ici, il doit la pressentir, attendre, rêver, s’y préparer »

Alors un espoir naît et quand cet espoir naît il donne une force de vie incommensurable et où tout devient possible. Chacun des personnages de Tchekhov porte cet espoir en lui et c’est pour cela qu’il a été vital pour moi de monter et porter cette pièce jusqu’à un public.

En d’autres termes, c’est ce que l’on appelle un coup de foudre, le genre de ceux qui vous donnent le vertige et vous embarquent dans une tornade sans plus jamais s’arrêter ni vous laisser reprendre votre souffle.

C’est comme cela que j’ai toujours rêvé le personnage de Platonov, une tornade capable de transformer le monde tout en étant capable de le détruire. Je crois que c’est toujours comme ça avec les grandes forces de la nature, non ?

Elles peuvent tout détruire sur leur passage mais laisser un élan de renouveau derrière elles. Et si Platonov cherchait cela ? Détruire la vie qu’il a construite, sa famille, ses amis dans l’espoir que quelque chose de mieux puisse arriver au monde après lui. Cette tornade, est constamment présente à l’intérieur de lui, alternant sans cesse entre je veux et je ne veux pas. Vouloir vivre puis vouloir mourir, aimer puis fuir. « Hamlet avait peur de rêver », Platonov a peur de vivre. C’est dans cette tempête que j’ai souhaité entraîner le spectateur.
Une tempête porteuse aussi d’espoirs, de vies nouvelles, de joies et d’amour.

J’avais envie de chaleur, de convivialité, de maison perdue dans la campagne, de retrouvaille autour de grandes tables, de musique et de danse sous les étoiles d’un ciel d’été.

Annabelle Zoubian

PRODUCTION : COMPAGNIE IMMERSION

avec le soutien de la ville de Paris (dispositif Quartiers Libres) et de la commune de Marçon (72)

CONTACTS
Compagnie Immersion
Lieu-dit La Borde Gontier
72340, Marçon
immersioncompagnie@gmail.com

DATES PRÉCÉDENTES

ACTIONS CULTURELLES

  • Ateliers de pratique théâtrale de l’ensemble de l’équipe artistique avec les élèves de troisième du Collège Dunois, JANVIER 2021, CAEN.
  • Ateliers de pratique théâtrale de l’ensemble de l’équipe artistique lors de la TOURNÉE ESTIVALE 2022, en collaboration avec la commune de Marçon et du Lude (72).